Genre
Dans les zones en conflit, les inégalités femmes-hommes sont exacerbées. Les femmes et les filles subissent différentes formes de violence, en plus de la discrimination structurelle à l'encontre de leur représentation politique et de leur autonomisation économique et sociale. Elles sont délibérément prises pour cible par les organisations islamistes et les milices et sont victimes des forces gouvernementales lors des opérations anti-insurrectionnelles. Au sein des communautés, elles sont également exposées à la violence liée au partage de l'eau, des terres et d'autres ressources.
MAPTA-Genre analyse les données sur la violence envers les femmes en Afrique de l’Ouest au cours des 20 dernières années. Ces données, tirées de Armed Conflict Location & Event Data Project (ACLED), sont essentielles pour mieux comprendre la nature et la gravité de la violence contre les femmes et les filles. Bien que l’ampleur du phénomène reste encore méconnue, ces données constituent une étape importante dans l’élaboration de réponses aux conflits davantage genrées.
Les femmes peuvent être les auteurs d’actes de violence en recrutant de nouveaux membres, en promouvant les objectifs des organisations violentes ou en commettant des attentats-suicides. Entre 2011 et 21, les femmes sont impliquées dans plus de 20% des attaques suicides dans la région du bassin du lac Tchad et jusqu’à 37 % au Tchad. Ce phénomène a fortement diminué depuis la mi-2010.
ATTAQUES-SUICIDES PAR GENRE
Le nombre et l’intensité des attentats-suicides perpétrés par des femmes atteignent un pic en 2015, au plus fort de la campagne de Boko Haram, puis diminuent à mesure que Boko Haram perd de son emprise sur le nord du Nigeria.
Note technique : Pour des informations plus détaillées sur la méthodologie et les données, veuillez vous référer à la publication « Femmes et conflits » et à sa section méthodologie.