MAPTA-Climate permet de suivre la durabilité et la résilience des agglomérations urbaines africaines. Il combine des données spatiales nouvelles et innovantes sur les espaces verts, la pollution, les réseaux d’infrastructures et les formes urbaines pour près de 7 200 agglomérations urbaines (de 10 000 habitants et plus) dans 54 pays. Ces données améliorent la compréhension des réalités environnementales fonctionnelles et d'identifier les vulnérabilités actuelles et futures ainsi que les leviers d'action pour un changement transformateur.
Les villes africaines sont des lieux importants pour l’action climatique. Considérées comme « extrêmement à risque » par l’indice de vulnérabilité au changement climatique, elles doivent disposer d’outils d’aide à la décision politique et de données. Dans un contexte d’urbanisation rapide, anticiper et mieux planifier des formes urbaines et infrastructures plus durables est essentiel.
Une ville plus compacte permet un meilleur accès aux services, moins de déplacements et de consommation d’énergie par les véhicules et donc moins d’émissions et de pollution. Pour measurer la compacité, le CSAO a développé deux indicateurs pour 5625 agglomérations urbaines africaines.
L’étalement mesure l’espace entre les bâtiments. 1 signifie que l’agglomération est compacte, > 1 un étalement croissant. L’allongement mesure la tendance des bâtiments à former un cercle, la forme urbaine la plus compacte. 1 signifie que l’agglomération est un cercle. Des valeurs plus élevées indiquent que la forme devient plus elliptique.
La ville la plus compacte a une forme ronde avec de courtes distances entre les bâtiments. La moins compacte a des distances plus grandes entre les bâtiments et un plus grand allongement.
La forme des villes varie en fonction de leur situation géographique et de leur taille. Deux grandes tendances se dessinent : 1) les très grandes villes (plus de 4 millions d’habitants) sont plus compactes que les grandes villes et celles de taille intermédiaire ; et 2) les degrés d’étalement et d’allongement augmentent dans les villes jusqu’à 4 millions d’habitants. Les très grandes villes comblent en effet l’espace vide entre les bâtiments et deviennent ainsi plus circulaires, entrainant par la même une réduction des distances. Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de villes avec des tailles de population similaires mais différents degrés d’étalement et d’allongement.
Deux sources de données sont combinées. Le CSAO/Africapolis repose sur une approche spatiale et applique un critère physique (une zone bâtie en continu de moins de 200 m), ainsi qu’un critère démographique (plus de 10 000 habitants) pour definir une agglomeration urbaine.Open Buildings fournit la localisation et la taille de l’empreinte des bâtiments. D’autres indicateurs affichés dans la fenêtre contextuelle de la carte combinent Africapolis avec OpenStreetMap et des données sur la hauteur des bâtiments provenant du Centre Aérospatial Allemand (DLR). Pour une description détaillée du calcul de ces indicateurs, veuillez consulter ce document.
OECD/SWAC (2023), “Jeu de données Forme urbaine”, Cartographier les transformations territoriales en Afrique (CARTA), https://mapping-africa-transformations.org/fr (consulté le JJ-MM-AAAA).